Allez c'est parti
(bon courage):
Concert de DEAD CAN DANCE au Palais des Congrès de Paris
(le 14/03/05 à 20h30)
Petit retour sur ce fantastique concert qu'a donné Dead Can Dance lundi dernier au Palais des Congrès. Pour resituer les choses, le Palais des Congrès, c'est à coté de la Porte Maillot à l'Ouest de Paris. Je me permets de donner ma vision personnelle du concert, très subjective, en espérant que ceux qui y ont été s'y retrouvent un peu et que les malheureux - le
mot est lâché - qui n'ont pas pu venir aient un aperçu du concert. Les 13 représentations du groupe en Europe ont malheureusement été "Sold out" en un mois environ.
Il est 20h quand je quitte le métro Porte Maillot pour rentrer dans le Palais des Congrès. Apparemment, la plupart des gens que je croise vont aux concerts aussi. Je reçois un petit coup de fil de Poupoune : "t'es où?". On se retrouve finalement à l'étage, devant l'entrée des salles. Mephi est là aussi. Deux accès mènent à l'intérieur de la salle: places paires et places
impaires. Poupoune et Mephi sont en bas à gauche de la salle, rang "N" je crois, places impaires. Je suis situé du coté des places "paires", rang U, au milieu de la salle, à 20 mètres de la scène environ. Des hotesses d'accueil nous placent dans la salle, et au fur et à mesures des arrivées demandent des pourboires aux clients (qui eux ne peuvent pas refuser évidemment). La salle est immense. Entre 3000 et 5000 places si je ne me trompe.
Une fois installé, je constate que les instruments sont déja installés sur la scène. Il n'y aura pas de première partie apparemment. Il est 20h45 quand les premiers applaudissements et sifflements se font entendre. 21h : quelques personnes lancent plusieurs vagues d'applaudissements suivies aussitôt par le public sans son intégralité. Quelques rangs derrières moi, un mec gueule "alllez !!! ca fait des heures que j'attends, j'en ai marre!!". Et le plus sérieusement du monde en plus.
Tout le monde autour de lui le regarde et il lance "vous voulez ma photo?". Chouette l'ambiance, vivement que ça commence. Surtout que la musique d'ambiance n'est pas franchement terrible. 45 minutes d'attente à partir de l'heure indiquée: Dead can Dance sait se faire attendre. 21h20 : les lumières baissent d'intensité, l'audience applaudit.
Mais il faudra attendre encore 10 minutes pour que les lumières s'éteignent vraiment, et là c'est parti: je vais avoir la chance de voir Dead can Dance en live. Youhou! Applaudissements massifs du public pour un concert inespéré et finalement tant attendu par les fans. Lisa Gerrard et Brendan Perry entrent en scène, accompagnés de leurs musiciens de tournée. Lisa se trouve du côté gauche de la scène et Brendan à
droite. Les deux claviéristes sont au fond à droite, les percussionnistes au fond à gauche, derrière Lisa. Cette dernière est vêtue d'une superbe robe jaune et se tient derrière un pupitre de la même couleur, où est disposé le Yang-chin, le fameux instrument à cordes ayant fait la réputation du groupe. Brendan est lui simplement habillé d'une chemise à carreaux. Le
groupe commence le set par "Nierika", chanson d'ouverture de Spiritchaser, très tribale (les percussions jouent un rôle important dans cette chanson). Dès lors que la voix de Lisa Gerrard se fait entendre, le public applaudit. Brendan donne la réplique à Lisa tout au long de la chanson. Fin du premier titre, gros applaudissements. Le groupe enchaîne avec deux inédits de superbe facture, l'un chanté par Lisa et l'autre par Brendan. Sur les deux titres, Brendan joue des arpèges de guitare
somptueux. Je ne saurais plus dire dans quel ordre ils ont été joués mais j'ai hâte de les entendre quand ils ressortiront en CD. Autre grand moment de la soirée, Dead Can Dance joue le très beau "The ubiquitous Mr Lovegrove" (un des sommets de "Into the labyrinth"), et très applaudi par le public dans l'introduction. Brendan au chant, joue également de la basse, alors que Lisa s'est installé aux percussions et joue métronomiquement de la cymbale. Peronnellement, j'ai un gros coup de coeur pour cette chanson. Dead can dance enchaine ensuite avec un inédit "The love that cannot be". Puis "The Lotus eaters", inédit de la compilation best-of "Wake", très dansant et aux sonorités orientales. Une petite pensée va vers Stef à ce moment là pour la "danse de ventre" qu'il effectuait sur cette chanson, et je me surprends à rire tout seul. Sur cette chanson, Lisa est au chant est Brendan joue les petites phrases de guitare au milieu de la chanson. Viennent ensuite deux inédits de Lisa Gerrard
où elle se retrouve presque seule sur scène, juste accompagné d'un des claviéristes. Brendan et les autres musiciens ayant quitté la scène à ce moment là. Par sa voix, l'une des plus belles du monde sans aucun doute, elle réussit à émouvoir tout le public, qui devant tant de grâce, ne peut que rester silencieux pendant toutes les chansons. Brendan revient sur scène ainsi que les autres musiciens. Le groupe joue alors "Saltarello", un des grands titres de l'album "Aion". La mélodie est jouée aux
claviers, on aurait peut être préféré l'entendre avec l'instru original mais tant pis, on ne va pas bouder son plaisir. Brendan joue d'un drole d'instrument à manivelle, que l'on ne perçoit pas bien auditivement. Les percussions jouent également un rôle important dans cette chanson. A la fin de la chanson, Lisa enchaîne seule en chantant le traditionnel "The wind that shakes the barley", joué également lors de la tournée "Towards the within" et en provenance de l'album "Into the Labyrinth". Les dernières paroles chantées, la mélodie au clavier de "How fortunate the man with none", du même album, se fait entendre. Grand moment du concert. En toute objectivité (ou presque), il s'agit d'une des plus belles chansons du groupe. Devant l'intensité d'un tel moment, je me laisse aller à quelques larmes d'émotions, réalisant que j'ai en face de moi l'un des groupes que j'ai le plus estimé et écouté au cours de ces 5 dernières années et que j'ai la chance de les voir en ce moment même. Les passages instrumentaux, certainement les plus émouvants de la chanson, sont repris de manière inédite par le chant de Lisa. Le xylophone reprend quelques petits passages de la chanson, dont notamment la fin de la chanson, pendant laquelle Brendan ayant terminé son chant, s'assied sur le coin de la scène. A la fin de la chanson, Brendan et Lisa se retrouvent autour du yang-chin, et interprétent "Dreams made flesh", présent sur l'album "It'll end in tears" de This Mortal Coil et auquel Dead Can Dance avait participé. Et dire que je ne l'ai même pas reconnu (la honte). Dès l'intro au yang-chin de la chanson, des applaudissements massifs se font entendre. Pour l'occasion, c'est Brendan qui joue du yang-chin, instrument approprié habituellement à Lisa. Lisa quitte la scène à son tour et Brendan se saisit d'une guitare douze-cordes, accompagné d'un autre
guitariste et d'un claviériste. C'est l'heure des clins d'oeil aux carrières solos de nos deux compères. Brendan annonce sur un ton amusant, en prenant une voix aigue "We're gonna play a country song" et puis joue l'enchainement classique "I can see now / American dreaming". Ce dernier titre étant particulièrement applaudi dès son introduction. Brendan possède également une superbe voix, qui s'exprime parfaitement sur ces deux morceaux. Brendan laisse ensuite la place à Lisa pour le magnifique
Sanvean. Rien que d'y penser, j'en ai encore des frissons. Incontestablement, un des moments les plus émouvants du concert. La voix de Lisa est vraiment sublime. Puis le groupe enchaine avec "Rakim", un des grands titres du groupe, apparu lors de la tournée "Towards the within". Lisa entame le morceau avec la célèbre intro au yang-chin. Pendant ce titre, le yang-chin répond à chaque fin de phrase au chant de Brendan. Lisa rejoint Brendan au chant à la fin de la chanson. Un autre grand moment du concert. Le groupe quitte la scène une première fois sur cette chanson. Brendan lance un "Merci beaucoup". Lisa est
restée quant à elle assez silencieuse pendant la 1e partie du concert.
Le public ne veut pas en rester là. Tout le monde est debout ou presque, et acclame le groupe. Une dizaine de minutes plus tard, Dead can dance revient sur scène avec "Black sun" de l'album Aion. Brendan est au chant, et Lisa joue des petites cymbales avec ses doigts. Lisa revient seule sur scène pour un autre inédit "Salem's Lot Aria", joué dans un silence
religieux. Moment très intense. Puis le groupe revient pour jouer "Yulunga", l'un des titres phares du groupe. Une très belle musique. Sur la première partie de la chanson, assez sombre, Lisa et seule avec les claviers. Puis Brendan, installé aux percussions, lance la 2e partie en tapant sur un djembé, suivi peu après par tous les autres instruments du groupe. Un petit regret cependant : l'absence d'instruments originaux (flutes, violes...), même si le yang-chin est là, lui. Mais bon après tout quelle importance vu la qualité du spectacle offert. Enfin, Brendan Perry revient seul sur scène, accompagné aux claviers par les deux claviéristes. La mélodie au synthé de "Severance" se fait entendre et le public est comblé. Ce titre extrait de "The serpent's egg", sera le seul titre joué des 4 premiers albums. Le groupe privilégiant les compositions plus récentes du groupe. Brendan reprend son instrument à manivelle (si quelqu'un arrive à retrouver de quoi il s'agit, je lui paierai des cerises) pour la fin de la chanson. Il remercie chaleureusement le public puis tire sa révérence. Définitivement. Lisa revient à son tour une dernière fois, et interprète un magnifique et très très surprenant morceau ("Hymn for the fallen") et qui sera probablement sur son prochain album. Pour ce titre, Lisa est accompagnée au piano, et étrangement, cela ne ressemble pas à du Lisa Gerrard. C'est un morceau très apaisant et étonnament optimiste. A la fin du morceau, Lisa remercie le public à son tour au micro, fait un petit signe de la main et quitte la scène, définitivement. Le public tente de
rappelle le groupe mais celui-ci ne reviendra pas. Leslumières se rallument, et il faut redescendre sur terre. La joie et la béatitude se lisent sur tous les visages de l'assistance, heureuse d'avoir été témoin de quelque chose d'exceptionnel. Un coffret 2 CD de chaque concert est disponible a la vente sur leur site internet. Celui de Paris est déjà malheureusement épuisé (et ce, depuis le soir du concert !impressionnant).
Voilà. Sinon c'était sympa de revoir Poupoune, Mephi et Gema ce soir là.
Merci d'avoir lu jusque là.
La setlist:
- Nierika
- Saffron
- Yaminar
- The Ubiquitous Mr. Lovegrove
- The Love That Cannot Be
- The lotus Eaters
- Cresurs
- Minus Sanctus
- Saltarello
- The Wind That Shakes The Barley
- How Fortunate The Man With None
- Dreams Made Flesh
- I Can See Now - American Dreaming
- Sanvean
- Rakim
- Black Sun
- Salem's Lot Aria
- Yulunga
- Severance
- Hymn For The Fallen
Quelques photos
(de La Haye mais bon allez hein c'est quasi-pareil)