Report de concert (j'en fait beaucoup en ce moment par ici
)
Une affiche étonnante: Placer Dham (métal à la Tool, Deftones), Psykup (métal barré lorgnant du coté de Mike Patton) en première partie de Therapy? (aprés mures réflexions plutot rock dur) relevait du défi. Surtout quand on connait la notoriété de Psykup à Bordeaux.
Quoi qu'il en soit, Dham ouvre les hostilités sous un sourire amusé... en effet à peine rentrent ils en scène, que le bassiste fait tomber la basse de son trépied... Ils commencent à jouer totalement désaccordés et arrive le chanteur, apparement fracassé (apparement car pour en avoir parlé avec sa famille, il est toujours comme ça...). La première chanson se finit chaotiquement. Le chanteur communique alors avec le public le temps que ses musiciens s'accordent. L'ambiance est à la déconnade mais bien vite elle cède la place au climat sombre de leurs chansons, trés proches de Tool, ne serait ce qu'au niveau de la voix (superbe) du chanteur. Le groupe quitte la scène sous les applaudissements.
Arrive alors Psykup, attendu par la majorité de la salle. Surprise! ils commencent avec la chanson acoustique de leur dernier album "On ne sait jamais" avec le guitariste de Dham à la guitare. Le trio formé à l'occasion déclanche des frissons d'entrée de jeu. Véritablement un grand moment d'émotion. Juste aprés, le reste du groupe arrive et le feu se déclanche. Toutes guitares et batterie dehors... les deux chanteurs (Milka et Julien) savent mettre le feu et enflamment le Krakatoa. Le nouveau bassiste intégré depuis 5 mois tire trés bien son épingle du jeu. Les pogos et les slams se multiplient dans un joyeux bordel. Et les titres les plus barrés s'enchainent, double pédale meurtrière et voix assassines. Mais il est l'heure de laisser la place à Thérapy? et le groupe quitte la scène. Le public hurle. Tant pis pour les kids, ils avaient qu'à savoir qu'une première partie dure moins d'une heure...
Ruée vers le bar et les stands le temps que s'installent LE groupe de la soirée.
Thérapy? investit la scène avec un son moyen, qui sera vite arrangé, et se transforme en machine de guerre. Plus d'1h de show et 3 rappels. Un mur d'amplis impressionant. Andy est heureux d'etre la et gratifie le public de son français balbutiant ("My french is fuckin' merde") de remerciements.
Le dernier album est principalement joué mais les classiques du groupe sont insérés pour la plus grande joie des fans ("Gimme back my brain", "If it kills me", "Potato Junkie"...). Le groupe alterne des titres rock n' roll, métal et finit sur des nuances rock sympathiques. Le batteur cloue tout le monde par la densité de son jeu et la bassiste s'organise un concours de crachats dont il est le seul participant.
Andy a beau avoir pris quelques kilos, il assure encore parfaitement son role. Ses solos fonctionnent toujours et son chant (assez nasillard à certains moments) transcende toujours. Il harangue la foule par rapport à Mr Bush ("President of United States of fuckin' America"). Il dédit aussi deux chansons à Dham et à Psykup (qu'il a trouvé incroyable).
La foule s'est réduite de tous les idiots et seuls les vrais amateurs de musique sont restés. Quelques pogos histoire de, pas de slams (la sécurité veille...), mais public concerné. Beaucoup savent qu'ils ne sont pas prés de revoir Thérapy par ici... Le groupe se fend de deux reprises déja contenues sur leurs albums: "Isolation" de Joy Division (avec un petit break vers "She lost control", autre titre phare du groupe de Ian Curtis) et "Diane" d'Husker Dü. Aprés le déluge de saturation et de martellement le groupe quitte la scène 5 minutes (le temps d'une ligne de coke
). 5 minutes durant lesquelles le public hurle au retour du groupe.
Thérapy revient et conclut le concert par "Diane", "Nowhere" (LEUR tube multidiffusé), et Knives (le titre d'ouverture de "Troublegum").
Un excellent moment, une trés bonne ambiance avec tapage dans les mains, bière à volonté et pure énergie...