Bon, j'ai du du coup modifier la bio du groupe pour Musical Jam... Elle n'est pas encore en ligne mais la voici...
Fin des années 80, près d'une petite ville néerlandaise nommée Oss. Deux frères unis par la passion de la musique décident de former un groupe. L'un joue de la batterie, l'autre de la guitare. Hans et René Rutten. Quelques amis se joignent à eux : Bart Smits pour la voix, Hugo Prinsen à la basse, Frank Boeijen aux claviers et enfin Jelmer Wiersma pour seconde guitare.
Quelques répétitions qu'on imagine çi et là dans de quelconque locaux. Histoire commune d'une formation de groupe ! Des cheveux longs et une musique résolument énergique en image avec celle de l'époque où se jouaient tous les extrêmes, heavy, trash, métal au sein d'un son puissant et efficace au niveau montée des décibels. Toutefois le groupe comprend très vite que cette voie peut également former une impasse sur soi et décide alors de s'ouvrir à d'autres dérivés du métal et particulièrement à celle du doom. Voix gutturale et riffs de guitare, une batterie imposante, une basse de plomb mais également des nappes de synthétiseur symphoniques. De ce curieux mélange, The Gathering naît !
De la première démo, An imaginary Symphony, au premier album Always s'écouleront quelques années. La Hollande leur reconnaît un certain talent mais il est encore difficile de se tailler une place au sein de la famille Métal. Quelques changements au sein du groupe et un nouvel album en 1993, Almost a dance n'y feront rien. Si le son demeure encore brut, une seconde voix féminine, celle de Martine Van Loon, est mise plus en avant et quelques rares passages acoustiques annoncent timidement une nouvelle direction musicale.
Remercions grandement les frères Rutten d'avoir su détecter en Anneke Van Giersbergen l'artiste qui allait radicalement bouleverser leur son. Si la jeune fille a forgé sa voix au son du jazz et du classique, la magie opère également au rythme des guitares. Désormais le chant sera uniquement féminin. En signant tous les textes de Mandylion, Anneke s'intègre pleinement à ce noyau de musiciens au grand coeur. Sombre et mélancolique, un brin gothique, des envolées lyriques et musicales de plus en plus soudaines, Mandylion est un succès. Une nouvelle icône s'élève. La vraie mutation de The Gathering commence en 1995 !
Saluée avec enthousiasme, la bande se forge également une belle réputation auprès de nombreux fans de métal qui voit en The Gathering la naissance d'un métal atmosphérique à voix féminine. Nighttime Birds prolonge ce succès en 1997 et deux somptueuses reprises « In Power we trust the love advocated » de Dead Can Dance et « When the sun hits » de Slowdive viendront livrer quelques autres influences du groupe sur un single. Fort de ces deux albums, le groupe part en tournée avec Tiamat et Paradise Lost. On excusera toute maladresse des premières scènes: le plaisir de jouer est bien sincère et l'audience ne peut que vibrer au rythme d'un Eléanor ou d'un Nighttime Birds, devenant pour cette première période les deux principaux classiques du groupe.
Alors que la mode aux groupes métal et féminin afflue et voit surgir Lacuna Coil ou Within Temptation, The Gathering s'éloigne doucement du métal et rencontre, en 1999, Attie Bauw la personne du nouveau souffle. Producteur du double How To Measure A Planet ?, le son de l'album se veut empreint d'atmosphères plus calmes et mélancoliques. Taillé pour les grands voyages, The Gathering nous emmène cette fois ci très haut et il sera désormais difficile pour tout fan profondément accroché à leur musique aérienne de pouvoir redescendre. Un live, Superheat, offre alors quelques instants de tournée électrique et montre désormais un groupe ayant atteint sa maturité scénique. Les années 2000... If then Else sera le dernier album studio enregistré pour la compagnie allemande Century Media. Moins envoûtant que le précèdent, parfois dispersé, If Then Else réussit toutefois à allier le son électrique des premiers albums à des compositions plus intimistes proche de celles de How to Measure A Planet.
Faisant fi de toute mode commerciale et alors que Black Light District, mini album de trois titres, laissait présager un nouvel album aux tonalités électriques, le groupe surprend en 2003 en explorant un son plus électronique, flirtant de plus en plus avec l'expérimentation. Une sorte de trip rock prenant çà et là de part et d'autre de votre corps et esprit. Souvenirs est un pur chef d'oeuvre qui fera cependant fuir quelques auditeurs de la première heure. Les autres fans suivront et Sand and Mercury, site français crée par deux passionnés (Burn et pince), devient alors le site Web officiel du groupe. Témoignage d'une belle complicité entre le groupe et la France.
La tournée qui suit est phénoménale. Si le groupe se contente encore de salles modestes, elles sont combles de soir en soir. A un groupe toujours sincère et authentique, le public ne peut donner que sa fidélité. Il faut voir The Gathering au moins une fois pour comprendre que ce qu'ils ont à offrir sur scène dépasse la simple prestation. Aucun mot n'explique cela si ce n'est qu' «émotion ». Et si ce n'est qu'émotion, il faut la vivre pleinement. Yeux fermés ou ouverts selon, le coeur toujours de partage entre les musiciens et les spectateurs. Et de partage, il en est aussi lors des discussions, autographes, photos en fin de concert et toujours avec le sourire. La scène une fois de plus. Intimement lors de deux concerts donnés dans leur pays en Août 2003 pour l'enregistrement du semi acoustique Sleepy Buildings marquant définitivement la fin de leur collaboration avec Century Media. C'est à ce moment là qu'Hugo décide de quitter le groupe pour se consacrer à sa famille et laisse sa place à Marjolein Kooijman. Encore étudiante en musique, elle se familiarise bien vite avec les compositions du groupe et les fans ne tardent pas à adopter cette adorable bassiste pleine de vie !
Après une longue tournée qui a vu le ventre d'Anneke s'arrondir et donner vie à Finn, une compilation de démos et de faux inédits "Accessories Rarities And B Sides", un premier DVD officiel, A Sound Relief - lire la chronique et une réédition anniversaire de Mandylion, le groupe s'offre une pause d'une brève durée avant de retrouver Attie Bauw pour nous livrer leur neuvième album. Hans et René perdent leur père durant l'enregistrement. Plus monotone que rock, Home joue une fois de plus sur une certaine sensibilité. A fleur de peau sur certains morceaux. Un joyau une fois de plus.
Plus de dix ans que le groupe parcoure le monde et la tournée Homelands sera une fois de plus belle et chaleureuse. Presque nostalgique. Les images se joignent à la musique et l'on se prend volontiers à rêvasser, à se souvenir... Plus de dix ans et on se demande alors ce que The Gathering aura à nous offrir la tournée suivante.
Juin 2007 et la décision d'Anneke de quitter le groupe... L'effet est brutal chez la plupart des fans. Si la chanteuse avait pu concrétiser d'autres projets en dehors de The Gathering par quelques duos ou participations diverses, on ne pouvait cependant imaginer son départ. On ne voulait surtout imaginer aucun autre départ. Anneke et sa liberté de choisir, de mener une autre aventure, de vivre tout simplement autre chose. Bien que tristes, nous devons respecter ce choix et dans tout départ subsiste aussi l'espoir. The Gathering n'est pas une histoire finie. Un chapitre est tourné mais il reste encore de belles pages à tourner. On ne sait encore comment le groupe évoluera mais Hans, René, Frank et Marjolein continueront à faire de la musique ensemble. Entre temps, nous nous consolerons par un second dvd tourné au Chilie et un double cd live enregistré durant la dernière tournée. Quant à Anneke, nous ne pouvons que la remercier pour tous ces moments de grâce, ces instants de rêves les plus beaux où nous avons tous vibrer et lui souhaiter bonne chance pour son futur groupe, Agua de Annique. The show must go on !
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