Report du concert de The Gathering au Ramier de Toulouse (version « Spinal Tap »)
« Hello ! We are the Dutchmen, you must be the Frenchies » C’est par cette phrase hurlée dans le micro que la troublante Anneke vêtue entièrement de noir accueille le chaud public Toulousain : trois chevelus, quatre géants, sept bimbos et quelques membres du FC Sporting Club Toulousain. Seule sur scène, la voici bientôt rejointe par les autres membres du groupe. Suspendus par des élastiques, ils descendent du plafond et s’entremêlent malencontreusement les uns aux autres : « Sauve moi, sauve moi » pouvons nous entendre… Ouf ! Nous devinons tous alors qu’il ne s’agit que d’un effet voulu destiné à lancer le premier titre ‘Rescue Me’. « All I want is to be where you are » et voici à son tour notre Anneke pris dans le piège des élastiques. Quelle confusion ! La voici suspendue à trois mètres du sol essayant de poser tant bien que mal ses pieds sur le fameux ampli allant jusqu’à 14 ! Deux techniciens comprenant qu’il est temps d’intervenir surgissent et à l’aide de deux tronçonneuses délivrent nos musiciens. Le deuxième morceau s’enchaîne, ‘Amity’.René au passage en profite pour voler l’Heineken de Hans. « It’s a fight »… Petite dispute: « Give me my Heineken ! Give me my Heinekein !!”. Anneke croyant qu’on l’interpelle se retourne vers les deux frères et leur lance « I’m not your Anneke ! Look ! I’m pregnant now ! » Le morceau se termine par des tapes dans le dos : on est pôte avant tout ! D’un seul coup, une centaine d’oiseaux envahissent la salle : des chauves souris !! Le fameux ‘Nighttime Birds’ retentit ! Le spectacle est hallucinant mais les bêtes apeurées se réfugient vite fait dans les cheveux de Marjoleine et de Franck. Deux ou trois headbang par ci par là et les voilà délivrés de ces bestioles. On allume quelques bâtons d’encens afin d’implorer les esprits. L’effet ne marchera pas car contrairement aux oiseaux volants aucun esprit ne surgira. Même les esprits ont peur… Enfin, c’est ce que nous croyons tous lorsqu’une odeur nauséabonde emplit la salle… D’où vient elle ? Des œufs non frais qu’agitent la chanteuse et le guitariste ? Non... On comprend pas mais notre Hans se retrouve couvert d’une substance verte et sa tête commence à tournoyer dans les sens inverses d’une montre. Il faudra l’intervention d’un prêtre, Leslie Nielsen, pour délivrer le mal qui ronge notre batteur. Des caméras surgissent çà et là on en profite alors pour tourner un mini film rockatmosdocumentaire sobrement intitulé « Y’a-t-il un exorciste pour sauver le batteur ? ».
Plus tard, Hans confiera aux journalistes « I see the sign. It’s on the road and I think it’s crazy”. Anneke n’y croit pas vraiment: “You see the sign, it’s on the road but I think you’re crazy” lui lance t’elle sur ‘Analog Park’… Bref, on ne saura jamais le fin fond de l’histoire.
Le concert se poursuit avec des effets grandiloquents : René jouant le fakir sur du verre pilé lors de ‘Broken Glass’, Franck et Marjoleine tentant d’hypnotiser le public sur ‘The Big Sleep’ et réussissant l’exploit de s’endormir eux même… Choux blanc par contre lorsque Anneke invite toutes les ‘Eleanor’ de la salle à venir la rejoindre sur scène pour chanter avec elle ce fameux hymne dédié aux Eleanor. Personne ! Je dis bien personne ne montera sur scène ! La sécurité vérifie les cartes d’identité et bien non personne ce soir ne s’appelle ‘Eléanor’. Dans sa bonté infinie, Anneke rebaptise le morceau ‘Véronique’ afin que toutes les Véroniques la rejoignent. Il y en aura cent seize en tout. Les filles montent sur scène et les headbang se forment sur ce morceau justifiant amplement la montée de l’ampli jusqu’au niveau 14. Manque de bol, les filles s’assomment et tombent à terre. Des urgentistes, Noah Wile et George Clooney pour ne citer qu’eux, les ramassent et en profite en passant pour vérifier la tension de Hans. L’appareil de tension branché, René vient le trafiquer et le transforme en enregistreur de son directement branché sur le microphone de la chanteuse ! Ca tombe bien puisque Anneke se met à proclamer « Your music was to stay forever ». Et bien oui, la musique sera bien gravée par des traits obliques allant tantôt vers le haut, tantôt vers le bas ! C’est joli à voir et le groupe dont la générosité n’est plus à faire distribuera quelques morceaux de ces enregistrements à quelques spectateurs se vautrant sur scène pour les ramasser. De beaux ‘souvenirs’ qui viendra conclure la soirée riche en émotion… Anneke terminant sur un « Thank you Toulouse ! You are great ! You’re the best audience ! The others smell the caca »
… Soirée riche en émotion… Il me devient de plus en plus difficile de faire un bon report sur un concert de The Gathering. Peut être parce que je ne trouve plus de mots assez forts pour décrire les émotions, les souvenirs… De concerts en concerts, la mémoire se fournit de ces instants magiques de beauté et de pureté. Jamais, je ne les oublierai. Il sont là au fond de moi mais demeurent bien souvent indescriptibles. C’est du vécu qu’on garde pour soi comme le plus beau des trésors. Je pense qu’on est tous comme çà… On vit ces moments là mais on est souvent incapable d’en parler vraiment.
De ce concert, je retiendrai la fleur en carton posée sur un des amplis… Comme à chaque concert, le groupe a dévoilé ses plus belles pétales. Pétales de chaleur, pétales de tendresse, pétales de vie. Le reste ? Vous y étiez aussi…
(Remerciements à Franck pour cette ballade dans Toulouse et de son accueil !
Emye tu étais là aussi par la pensée lors de ‘Rescue Me’. Poune, Mephi, Capitaine et les autres aussi ! On a toujours une petite pensée pour ceux qui ne sont pas là. Enfin Burn, tu as ton sosie à Toulouse…)
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