The Musical History Tour : ma petite chronique ! Ecrite à l'attention de Poupoune
mais pour vous aussi hein si vous n'avez pas encore découvert l'album !
L’an 2005… 6.5 milliards de personnes sur notre planète… Des passagers dans le temps marquant d’une empreinte l’Histoire… Des Hommes, des femmes, des enfants, notre histoire. Chaque jour qui passe semble pourtant bien incertain et le futur avance sans que nous ayons vraiment conscience de ce que sera réellement l’avenir lointain... Et pourtant, il suffit d’ouvrir un livre d’histoire, de contempler des tableaux, de parler à nos ancêtres pour se rendre compte que finalement l’Histoire, bien que changeante, semble suivre le même dessin au fur et à mesure que le sablier du temps défile. De découvertes, l’évolution. Des inventions, la progression. Des Hommes Justes. Des Barbares aussi. De nombreuses révolutions tant humaines que scientifiques. Des fléaux aussi, des guerres, des famines…
Et des Arts, et des Lettres…
Parce que comprendre l’Histoire est aussi se connaître soi même, le professeur Wim Kratsborn a développé l’idée d’un apprentissage à partir de nos sens visuels et auditifs. Un cd-rom faisant office de musée de notre Vie. Un programme scolaire allié à des images et des sons. A la musique… Anneke, Franck et René ont bien voulu faire partie de ce voyage temporel en associant à chaque grande période de notre humanité une chanson, un titre en guise de savoir…
Ainsi bien plus qu’un projet artistique, The musical History Tour se veut avant tout un outil pédagogique musical. Les titres ouvrent ainsi bien souvent en toute simplicité un chapitre de l’Histoire : « Deer Hunter » pour la Préhistoire, « The Philosopher and the Soldier » pour l’Ancienne Civilisation, « Mediaeval City » pour le Moyen Age, « Talking about the Revolution » pour l’époque Napoléonienne. D’autres parfois font appel à notre mental mais on devine aisément que « New Horizon » évoquera les premières grandes découvertes, « Thunder without frequencies » les guerres mondiales du XXe siècle, « Anachrone Circles » la Fantasy et la Fiction, le futur lointain…
Parce que la pensée et la parole sont aussi porteuses de récits, les textes vont agir en guise de résumé. Tel un mémento dans un livre, des phrases à retenir : ‘All we need is fire heat protecting us from life’ pour la survie de l’espèce au premier temps de l’Homme, ‘I do not think I know what I do not know’ pour la pensée philosophico, ‘Crusaders are writing home with a pencil full of blood’ pour le sang versé des Croisades, ‘The sun is our centre like an illusion on canvas’ pour la découverte du principe terrestre. La Révolution Française sera abordée selon le droit à la nature et aux gens et sous forme de voix parlée, de déclaration : un échange entre une Française (saluons Kinder au passage) porteuse de l’espérance ‘Parce les Hommes naissent libres et égaux’ et un Européen prônant déjà la philosophie politique de l’Europe ‘He’s (Europe) just building up national feelings’. Les guerres mondiales forcément peintes en termes graves et sombres ‘Such evil, such bad and furious evil’ tandis que la construction de notre futur à venir par une exhorte au rêve et à l’imagination ‘It’s all about inspiration, empty pages in a book’.
Parce que la musique a toujours existé et qu’elle nous transmet aussi des émotions…
La musique alliée aux textes nous entraîne alors dans une lente et progressive évasion au sein de notre Histoire. Une introspection en soi afin de découvrir et comprendre nos origines. En musique… Un rythme battu en mesure comme point de départ… De la flûte, premier instrument crée par l’homme jusqu’au son technoïde du XX siècle et des voix qui muent du futur lointain, l’effort va être fait aussi pour suivre l’évolution de la musique. Ainsi, les instruments à bois et à percussion domineront les deux premiers temps tandis que les instruments à cordes feront progressivement leur apparition : mandoline, viole, luth, clavecin. Des chants grégoriens pour le Moyen Age… Un piano servant d’interlude pour l’Age du Renouveau. L’époque actuelle bien évidemment marquée par des synthétiseurs et le tempo devient ainsi de plus en plus électronique et magnétique.
Des sons aussi qui vont développer l’atmosphère et les progrès des différentes époques… Du vent glacial des toundras sifflant sa funeste mélodie au bruit des animaux qui s’éveillent… Du passage des premiers nomades sur les chemins caillouteux au bruit du travail des métaux… Des premiers dialogues au son tintement des cloches de cathédrales… Des sifflements des premières locomotives au bruit sourd des machines industrielles… Des sirènes hurlantes aux saccades violentes au fond du crâne… De la bouteille de coca se déversant dans un verre aux fréquences digitales des télés et radios… Des intermèdes qui vont mener l’auditeur à vivre pleinement ce qu’il entend. Des faits historiques aussi comme l’affichage des thèses du théologien Luther sur les portes de la chapelle du château de Wittenberg symbolisé alors par le bruit d’un marteau placardant un écrit ou bien un coup de feu marquant l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand tué par un nationaliste serbe et l’entrée du monde dans la première guerre mondiale.
The Musical History Tour se comprend ainsi… Il n’est pas simplement l’œuvre artistique d’un groupe de musiciens. Il est bien plus que cela… Un film de la Vie. Son écoute nécessite tous les sens. On rêve, on imagine aussi… On devient alors l’Homme Préhistorique… On est le Philosophe ou le Soldat… On se projette dans des méandres encore inconnues… On apprend et on comprend…
S’il n’est pas l’album qu’on écouterait en boucle tous les jours, la voix d’Anneke si pure dans ces compositions là et le talent de ses deux compères suffisent toutefois à procurer de belles mélodies telles que « Every day is like a thousand years » ou « Mediaeval city » qui reste une de mes préférées. L'ensemble est bien souvent mélancolique tandis que « Anachrone Circles » nous offre une autre facette de ce que sait faire aussi le groupe : un morceau bien trippant qui vous accroche çà et là au plus profond de votre être. Il suffit alors de fermer les yeux et de repartir depuis le début…
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sinon Knox aurait dit encore "quel pavé" ! 
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